Du
Shedule
Place Amphi 3 du déambulatoire - La Doua
THÈSE
Soutenance de thèse de Jessica Cachelou
Composition du jury :
Sandra Hamel (PU, Université Laval) – Rapportrice
Christophe Barbraud (DR, CEBC) – Rapporteur
Emmanuelle Cam (PU, Université de Bretagne Occidentale) – Examinatrice
Emmanuel Desouhant (PU, Lyon 1) – Examinateur
Marlène Gamelon (CR, LBBE) – Directrice de thèse
Eric Baubet (IR, OFB) – Co-directeur de thèse
Agathe Chassagneux (CR, CREA) – Invitée
David Pierrard (FFS) - Invité
Résumé de la thèse :
De nos jours, les facteurs anthropiques tels que la fragmentation des habitats, le tourisme, la chasse ou la pêche, jouent un rôle crucial sur les dynamiques de populations, et exercent une pression de sélection sur certains traits phénotypiques. Ces activités humaines peuvent impacter positivement ou négativement les effectifs de populations, entraînant le déclin ou la croissance de certaines espèces. Dans ce contexte, il est essentiel de mieux comprendre la biologie et l’écologie des populations naturelles afin de mettre en place des mesures de gestion et de conservation adaptées à l’espèce ainsi qu’à son environnement. La grande majorité des mesures se base sur la modélisation mathématique dans un premier temps pour cibler les paramètres démographiques (i.e. survie, reproduction) sur lesquels agir et dans un second temps pour évaluer la pertinence et l’efficacité des mesures prises. Les modèles démographiques peuvent se baser sur des suivis individuels et notamment des programmes de capture-marquage recapture qui permettent d’estimer les taux vitaux des populations étudiées. De même, les matrices de populations aident à évaluer le taux de croissance et à comprendre quels paramètres démographiques sont les plus sensibles aux variations. Néanmoins, ces modèles présentent certaines limites qu’il est possible d’améliorer. Par conséquent, nous nous sommes intéressés au sanglier (Sus scrofa) dont les populations en forte augmentation sont suivies dans plusieurs sites en Europe. Tout d’abord, d’un point de vue biologique, nous avons mis en avant une avancée de la date de saillie lors des années de fortes productions de glands, ainsi qu’une sélection par la chasse pour les individus « timides ». Par ailleurs, nous avons montré au travers d’une revue de la littérature, que certains tests statistiques peuvent mettre en lumière des variations intraspécifiques. Enfin, dans le but d’améliorer les modèles matriciels, nous avons développé une nouvelle fonction d’accouplement pour mieux prendre en compte l’effet des mâles sur le taux de croissance dans les populations naturelles. Dans le contexte actuel, il est essentiel de mieux comprendre le fonctionnement des populations naturelles afin de développer des modèles plus réalistes dans le but à terme de mieux comprendre la démographie des populations naturelles.