Showing results 101 to 120 on 1486 in total
HDR de Jean-François LEMAITRE le lundi 10 décembre 2018 à 14 h, amphithéâtre CNRS (Villeurbanne)
Le virus Nipah (NiV) est un pathogène émergent responsable d'un nombre élevé de décès chez l'homme en Asie et a été inclus dans le système mondial d'alerte précoce de l'OMS, de l'OIE et de la FAO. Les chauves-souris du genre Pteropus sont le principal réservoir du NiV et sa transmission à l'interface chauve-souris-homme fait intervenir de nombreux facteurs écologiques, environnementaux et socio-culturels. Des approches intégrées sont donc nécessaires pour comprendre et contrôler avec succès le risque d'épidémies. De 2012 à 2016, nous avons combiné des recherches sur l'écologie des chauves-souris (phénologie reproductive, dynamique des populations et alimentation), les perceptions et les pratiques humaines (études ethnographiques et études sur les connaissances, les attitudes et les pratiques) et des études sur la circulation du NiV dans les populations de chauves-souris et humaines (surveillance du virus dans l'urine des chauves-souris et sérologie humaine) afin de mieux comprendre le risque potentiel d'émergence du NiV au Cambodge. Nos résultats suggèrent que le virus circule de façon saisonnière chez les chauves-souris mais n'ont pas révélé de transmission chez les personnes exposées. Nous avons identifié des voies de transmission potentielles vers l'homme, comme des fruits consommés par les chauves-souris et récoltés par l'homme lorsque le NiV circule. Ce qui nous permet de faire des recommandations pour limiter le risque d'émergence du NiV chez l'Homme.
Les arbres permettent de modéliser des situations variées en biologie : l'architecture des plantes ou de leur système racinaire, les lignées cellulaires, ou encore la structure secondaire de l'ARN. Savoir traiter des données arborescentes peut donc permettre de résoudre des questions biologiques. Afin de comparer ces données, on peut munir l'espace des arbres d'une métrique, dite distance d'édition. A l'ère des données massives, le problème est alors de calculer en un temps raisonnable la matrice des distances 2 à 2 de la base de données dont on dispose. Je présenterai une stratégie de compression avec perte des arbres qui permet de résoudre au moins partiellement ce problème de complexité temporelle. Nous verrons que cela a des implications sur l'analyse et la modélisation des architectures de certaines plantes.
-
-
Animal bodies house trillions of bacteria, which can influence host behavior in ways that have far-reaching implications for host ecology and evolution. Recent studies have revealed surprising roles for bacteria in shaping behavior across many animal taxa. But questions remain and recent perspective papers have emphasized the need of studying the interactions between microbiota and host behavior. Although it has long been posited that microbiota can influence host behaviour by affecting chemical cues that animals use to communicate, this purported relationship has only recently received renewed attention owing to the advent of new sequencing technologies. My work takes place into this framework, and I will present various results that link microbiota and odor cues in birds and mammals.Odeurs et microbiote chez les vertébrésDepuis quelques années, le rôle des bactéries dans l'écologie et l'évolution des animaux suscite un grand intérêt théorique. Néanmoins, bien que les bactéries semblent jouer un rôle fondamental dans la valeur adaptative des individus, la communauté scientifique vient tout juste de découvrir l'ampleur de leur diversité et fonctions. En particulier, il a été suggéré que le microbiote pouvait être, en partie, responsable de la production des odeurs corporelles utilisées par les animaux pour communiquer avec leurs conspécifiques. Etant donné l'importance de la communication chimique à travers le règne animal, l'altération des odeurs par le microbiote pourrait être une force qui façonne de nombreux comportements. Cependant, malgré l'intérêt que ce sujet suscite, très peu d'études se sont, jusqu'à présent, penchées sur cette question. Mes travaux de recherches se placent dans ce contexte théorique, et je présenterai différents résultats sur les signaux odeurs et le lien avec le microbiote chez les oiseaux et les mammifères.
Short biography: Biochemistry undergraduate at Oxford, then bioinformatics masters at Imperial College London. Followed by comparative genomics of mosquito immunity PhD also at Imperial. Then OrthoDB-orthology postdoc in Geneva participating in the i5k arthropod genomes initiative, and mosquito comparative genomics Marie Curie fellowship at MIT with return phase back in Geneva. Now assistant professor at the University of Lausanne since September 2017 and Swiss Institute of Bioinformatics Group Leader since 2018.
-
.
Le vieillissement est un phénomène complexe intervenant à toutes les échelles de l'organisation biologique, du niveau moléculaire jusqu'au niveau des performances de l'organisme. La locomotion est une fonction neurophysiologique hautement intégrée illustrant un tel processus multi-échelle. Le déclin des performances de locomotion avec l'âge, comme la vitesse maximale, a été observé pour de nombreuses espèces, aussi bien en captivité qu'en milieu naturel. Cependant, ces descriptions restent souvent succinctes, sans précision sur la progression de ces performances au cours du vieillissement. Dans ces travaux, nous utilisons une équation bi-phasique pour décrire la relation entre performance de locomotion et âge sur l'ensemble de la durée de la vie pour Caenorhabditis elegans, Mus domesticus, Canis familiaris, Equus caballus et Homo sapiens. Les performances maximales de locomotion se révèlent être des bio-marqueurs robustes pour suivre la progression des performances sur l'ensemble de la durée de vie des animaux, permettant ainsi d'estimer le pic physiologique et le début du déclin des performances. De plus, dans tous les cas, nous remarquons que la forme de progression des performances maximales selon l'âge est similaire et conservée d'une espèce à l'autre ; seule varie la pente dans le temps, dépendant de l'espèce et la performance mesurée. Nous avons ensuite étudié le développement et l'expansion de cette dynamique au cours du siècle dernier pour les performances athlétiques maximales d'Homo sapiens. Cette étude révèle que la forme s'est progressivement précisée au cours du temps en s'étendant à tous les âges et suivant homothétiquement la progression des records du monde. Néanmoins, la progression semble ralentir au cours des dernières décennies, laissant présager l'atteinte possible des limites biologiques d'Homo sapiens. Ces travaux offrent de nouvelles perspectives sur l'utilité des approches comparatives et l'utilisation d'un bio-marqueur comme les performances de locomotion pour suivre les dynamiques sur l'ensemble de la durée de vie à différentes échelles. Elles apportent aussi un regard novateur sur la progression des performances avec l'âge, en intégrant à la fois les processus de développement et de vieillissement, permettant ainsi de préciser les pics physiologiques et la forme des progressions des performances sur toute la durée de la vie. Institut de Recherche bio-Médicale et d'Epidémiologie du Sport (IRMES), EA 7329, Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) and Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, France / (2) Laboratoire Matière et Systèmes Complexes, UMR 7057, Université Paris Diderot and CNRS, Sorbonne Paris Cité, Paris, France.
-
-
A recent paper in Science (January 2015) claimed that the majority, 64% to be precise, of cancers is due to bad luck, so non-preventable. The message was spread quickly through media, including serious ones like BBC (and also radio Slovenia, if I may add). And while the paper has been criticized by many, the authors seem to stick to the original message.In this talk I'll give my view of the paper and try to defend a counter message that their analysis gives them absolutely no grounds to make such a claim. The arguments that I'll present have, to my knowledge, not appeared in published reactions to the paper. Obviously, if I am right, they are wrong, and vice versa. If I was Bayesian, I would, at present, give a 0.99 prior probability to the first option. Either way, it should be fun.