Du
Shedule
Place amphithéâtre 5 du bâtiment Déambulatoire (Université Claude Bernard Lyon 1, 43 Bd du 11 novembre 1918)
THÈSE
Soutenance de thèse de Lucas Invernizzi
Composition du jury :
Dominique Pontier - PU, UCBL - Examinatrice
Michel Raymond - DR, CNRS - Rapporteur
Virpi Lummaa - PU, Université de Turku - Rapportrice
Sarah Benhaiem - CR, Leibniz-IZW - Examinatrice
Mathieu Douhard - CR, CNRS - Directeur de thèse
Jean-François Lemaître - DR, CNRS - Co-directeur de thèse
Fanie Pelletier - PU, Université de Sherbrooke, Invitée
Patrick Bergeron - PU, Université Bishop, Invité
Résumé de la thèse :
Selon le principe d’allocation, l’énergie acquise par les individus doit être répartie entre différentes fonctions vitales : la reproduction, la survie et la maintenance. L’énergie investie dans une fonction ne peut pas l’être dans une autre, générant des relations négatives entre les traits impliqués, ce sont les compromis évolutifs. Ainsi, lorsqu’un individu se reproduit, il consacre la majorité de son énergie dans la reproduction au détriment de la maintenance corporelle. Cela conduit à des compromis évolutifs appelés coûts de reproduction. Les coûts de reproduction ont suscité un fort intérêt en biologie évolutive, cependant un facteur important reste négligé aujourd’hui, le sexe de l’enfant. Chez les espèces sexuellement dimorphiques, la production et l’élevage du sexe le plus gros (généralement les mâles) requiert davantage d’énergie de la part des mères. Il est donc attendu que les mères de fils subissent des coûts de reproduction plus forts. L’objectif premier de cette thèse a été de formaliser cette hypothèse, appelée l’hypothèse du fils coûteux, et ensuite de tester ses prédictions en utilisant le suivi longitudinal de la population humaine préindustrielle de Nouvelle-France (Québec, 1608-1799). J’ai tout d'abord examiné les coûts de reproduction à court-terme, c’est-à-dire à l’échelle d’un événement de reproduction, en étudiant si avoir un fils retarde la naissance suivante et augmente le risque de mortalité maternelle (dans les 42 jours après l’accouchement). Ensuite, j’ai étudié les coûts de reproduction à long-terme en regardant si les mères ayant une majorité de fils avaient une longévité plus courte et un vieillissement reproductif précoce et accéléré. Je conclus cette thèse en discutant mes recherches dans un cadre évolutif plus large et en proposant de nouvelles perspectives de recherches dans le cadre de l’hypothèse du fils coûteux.