Du
Shedule
Place Salle de conférences de la Bibliothèque Universitaire Campus LyonTech La Doua
THÈSE
Soutenance de thèse de Sara Oukkal
Composition du jury :
Emmanuelle Jousselin, Rapportrice
Directrice de recherche, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations, France
Anne-Nathalie Volkoff, Rapportrice
Directrice de recherche, INRAE – Université de Montpellier, France
Martin Kaltenpoth, Rapporteur (à distance)
Professeur, Max Planck Institute for Chemical Ecology, Iéna, Allemagne
Elisabeth Huguet, Examinatrice
Professeure, Université de Tours, France
Cristina Vieira, Examinatrice
Professeure, Université Claude Bernard Lyon 1, France
Abstract :
Les génomes eucaryotes conservent de nombreuses traces de séquences virales intégrées, témoins d’anciennes infections. La majorité de ces séquences dégénèrent au fil des générations, cependant, certaines ont été retenues par la sélection naturelle et remplissent des fonctions utiles à l’organisme qui les abrite. On parle alors de domestication virale. Dans certains clades d’insectes parasitoïdes, dont les larves se développent en parasite au sein d’un hôte, de véritables machineries virales ont été domestiquées. En effet, dans ces systèmes, des gènes d’origine virale permettent la production de particules “virales”, injectées dans l’hôte en même temps que l’œuf. Celles-ci permettent d’inhiber le système immunitaire de l’hôte, favorisant ainsi le développement parasitaire. Ce travail de thèse explore l’origine, le devenir et les conséquences évolutives des séquences virales retrouvées dans les génomes des insectes parasitoïdes. Il s’appuie sur un jeu de données obtenu au sein de l’équipe, incluant un large échantillon de génomes d’hyménoptères et de diptères parasitoïdes ainsi que de leurs hôtes lépidoptères issus de la réserve de Guanacaste, au Costa Rica. Ainsi, à travers des analyses bioinformatiques, cette thèse explore les transferts horizontaux sous plusieurs angles, depuis les échanges entre virus et eucaryotes jusqu’aux transferts inter-eucaryotes médiés par des virus. D’abord en explorant un groupe de parasitoïdes moins étudié, les mouches tachinaires, à la recherche de nouveaux cas de domestications virales. Puis en retraçant les origines et l’histoire évolutive des PolyDNAvirus (PDVs), un des systèmes viraux retrouvés chez les guêpes parasitoïdes. Et enfin en s'intéressant à la capacité des particules de PolyDNAvirus à transférer de l’ADN, engendrant des transferts horizontaux entre insectes.